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                            Thérèse MERCIER

 

Dans l’ombre des jours sans fin

 
Dans l’ombre des jours sans fin
J’ai retrouvé ma première mémoire
Elle était faite de moments divins
de blancheurs et de jardins d’oiseaux.
Elle avait le parfum des fraîcheurs printanières
Elle était tissée de fils de soie
qui se croisaient fiévreusement
et se reliaient à l’éternité.
 
Extrait de « Sillage ». Editions librairie – Galerie Racine
Septembre 2005  


VISAGE DE FEMME

 
Jeune visage dans le matin
Visage de vierge au vitrail
Visage de la mère qui se penche vers l'enfant
Visage ébloui de l'amour.
Visage tendre de fiancée
Visage qui se donne
Visage couvert de baisers
Visage caressé
Visage plus éclatant que les blés
Visage rayonnant dans un soleil d'été.
Visage sérieux
Visage soucieux, généreux
Visage malicieux.
Visage fardé, visage apprêté
Visage offert à tout venant
Visage humilié, visage perdu
Visage éperdu,
Visage blessé, visage mutilé
Visage blanc, visage noir
Visage clair, visage tanné, buriné
Visage pur, visage tourmenté
Visage aux traits réguliers
Visage au regard transparent
Visage de bonté
Visage de Madone
Visage de douceur, visage de douleur
Visage mouillé de larmes.
Visage dans la souffrance
Visage dans le soleil couchant
Visage ridé, visage dans la sérénité
Visage reposé dans la mort
Visage éternel
 
Visage de femme.
 
                                  1975 - Année de la femme


CROIRE ENCORE EN CHAQUE ÊTRE

Croire encore en chaque être
chaque fleur, chaque oiseau
chaque moment de lumière
chaque moment d’ombre
chaque frémissement d’air
chaque murmure de l’eau
chaque frétillement du gardon
chaque éclosion du têtard
chaque éclatement d’amour



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